Fruits et légumes.Pour éviter l'absorption de pesticides en consommant des fruits et des légumes, voici 9 conseils à suivre.

1 - Consommer des fruits et légumes label "biologique"

Manger bio permet d'être dix fois moins exposé aux pesticides, aux engrais, aux antibiotiques, aux hormones de croissance...


Chez un enfant, le passage à une alimentation bio élimine très rapidement les résidus d'insecticides de son organisme.


Pour ceux qui penseraient que les cultures bio peuvent être contaminées par des pulvérisations sur les champs voisins, l'analyse comparée des produits bio et des produits issus de l'agriculture conventionnelle, montre zéro résidus des pesticides dans les premiers contre 37 chez les seconds (dont 17 susceptibles d'être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens).

(source : Environnemental Health Perspectives, février 2016).

Donc, essayons de manger bio (ou issus de l'agriculture raisonnée), surtout pour les produits mangés en crudités : salades, pomme, poires, pêches et fruits rouges, en suivant le label AB français ou AB européen. On évitera les labels douteux tels que les mentions "bio", "écologiques" et autres "naturels".

Une objection de taille : le bio est plus cher. Oui, parce que les producteurs sont correctement rétribués, parce qu'ils doivent payer pour obtenir leur certification, parce que ce type d'agriculture nécessite plus d'espace et de main d'oeuvre.

Mais le bio présente un meilleur rapport qualité/prix. Les produits ne sont pas gonflés d'eau et ont conservé leur valeur nutritionnelle. Une pomme bio se mange avec la peau et ne perd donc pas un centimètre de chair à enlever pour ne pas avaler les traces de ses 36 traitements !

Manger bio entraîne le changement de comportement alimentaire. On s'oriente davantage vers des produits locaux, de saison, et peu raffinés (fruits et légumes, légumes secs, céréales complètes rassasiantes etc.) au détriment de plats préparés onéreux, de boissons sucrées, de "fast-food".

En s'investissant dans une alimentation bio, on est aussi plus sensible au gaspillage.

Bref, nous pouvons acheter bio sans alourdir notre budget. D'ailleurs les consommateurs de bio n'ont pas forcément un niveau de vie plus élevé que les autres. (source : baromètre Agence bio / CSA 2014).

2 - Identifier quels ingrédients contiennent le plus de polluants

L'organisation indépendante américaine de santé publique à but non lucratif (Environmental Working Group, EWG) publie chaque année les listes des quinze fruits et légumes les plus "propres" et les douze les plus "sales", à savoir les plus exposés aux pesticides et aux produits chimiques pendant leur culture.

Les pommes et les fraises figurent en tête de la liste des 12 ; avec le céleri, les épinards et les concombres.

En revanche, l'ananas, les asperges, les aubergines, l'avocat, les champignons et les choux comptent parmi les vertueux !

De plus : évitez les fruits trop propres, trop brillants. Méfiez-vous des légumes qui ne changent pas d'aspect pendant plusieurs jours, voire semaines. Traités pour être maintes et maintes fois manipulés, ils sont trafiqués.

3 - Lavez et frottez fruits et légumes

Pour éliminer une petite part des résidus de pesticides, Il faut laver d'abord et couper ensuite pour ne pas perdre une grande partie des nutriments.

L'idéal est d'utiliser une brosse à légumes puis de sécher avec un torchon propre afin de retirer les résidus en suspension dans l'eau.

Une astuce : ajouter du bicarbonate alimentaire de soude (une cuillérée à soupe par litre d'eau) ou du vinaigre blanc (un tiers de vinaigre pour 2/3 d'eau). On élimine ainsi les traces éventuelles de cire (comme la morpholine utilisée sur les pommes).

4- Éplucher les fruits et les légumes les plus pollués (courgettes, concombres, etc.)

Pour les salades, les choux, les poireaux etc., enlever les feuilles extérieures. Il faut aussi penser au pédoncule (ce qui relie le légume à sa racine) ; c'est là que s'accumulent les "salissures ".

5 - Variez !

Varier les espèces et les lieux d'approvisionnement permet d'éviter l'accumulation de molécules associées à certains fruits et légumes.

6 - Triez !

Les légumes racines, à l'exception des pommes de terre, très polluées, sont plus protégés puisqu'ils poussent sous terre (carottes, panais, betteraves..) tout comme ceux à l'abri d'une cosse (petits pois etc.).

7 - Manger local et de saison

Les produits frais de saison contiennent généralement moins de conservateurs chimiques, de pesticides utilisés pour le stockage et la conservation.

Pour les produits cultivés hors Union européenne, les taux de résidus de pesticides peuvent être très nettement supérieurs à la norme imposée par Bruxelles.

Acheter local, évincer les produits venant de loin, ou forcés sous serre chauffée, permet aussi de veiller aux enjeux environnementaux, en termes des consommation d'énergie par exemple.

Adhérer à une AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), s'approvisionner à la ferme, dans une coopérative de petits producteurs ou sur les étals de marché, constituent autant de circuits courts bénéfiques à notre bien être.

8 - Décrypter les étiquettes

Aujourd'hui, la seule obligation légale concerne l'indication d'un traitement après récolte. Mais "non traité après récolte" ne signifie pas absence de traitement avant la récolte !

Sur le site du Ministère de l'Agriculture on peut trouver la liste des produits phytosanitaires autorisés en France avec leurs indications et degré de nocivité.

9 - Jardinez !

Si vous en avez les moyens, jardiner ses propres produits reste la solution idéale. Le site www.panna.org. vous donnera la liste complète des produits substituables aux pesticides et insecticides.

Si vous ne pouvez adopter cette solution, optez pour le co-jardinage. Sur le principe de la rencontre et de la solidarité, le site www.pretersonjardin.com met en lien les offres et les demandes de particuliers pour la création de potagers et de récoltes partagés.