Si vous disposez de liquidités mieux vaut ne pas les laisser dormir inutilement en faisant gagner de l’argent à votre banquier.
Les Français sont en Europe, les champions de l’épargne derrière l’Allemagne. Ainsi, d’après les chiffres de la Banque de France, dans un contexte économique difficile, ils mettraient de côté, 15.5% de leur revenu disponible.
Puisqu’il existe une multitude de produits bancaires ou d’assurances avec des réglementations et fiscalités différentes, le consommateur n’a que l’embarras du choix pour placer son épargne. Or, devant cette offre complexe, les Français gardent de plus en plus d’argent sur leur compte courant puisqu’en quinze ans, le montant de ces dépôts a triplé.
Avant de se lancer, il faut se poser une question pour bien choisir son placement : aurez-vous besoin à court terme de cet argent ou au contraire, disposez-vous de temps pour faire fructifier cette épargne de précaution. |
Dans le premier cas, il faut privilégier tous les placements réglementaires, disponibles à tout moment, sans fiscalité mais plafonnés. En tête bien évidemment, arrive le livret A détenu par 95% des français, qui reste le placement préféré même s’il n’est plus rémunérateur à ce jour. En effet, son taux a été ramené à 0.75%, tout comme le Livret d’Epargne Durable (LDD). Vous pouvez également vous tourner vers le Plan d’Epargne Logement qui, à la base, a été conçu pour accéder plus facilement au crédit immobilier. De ce fait, il faut faire attention car la prime d’état ne vous sera versée que si vous faites réellement un crédit immobilier ce que votre conseiller aura tendance à oublier de vous signaler.
A côté de ces livrets réglementés, les banques ont inventé les supers livrets rémunérés à des taux un peu plus élevés mais avec une fiscalité plus lourde ce qui ramène le taux net de rémunération pas très loin de celui du livret A avec toutefois comme avantage de ne pas être soumis au plafonnement de 22 950€. Un même consommateur peut en détenir également plusieurs contrairement à tous les livrets réglementés.
Pour ceux qui surfent sur le net, les banques en ligne, réservent souvent des offres promotionnelles pour un placement de quelques mois à tous nouveaux souscripteurs. Si vos liquidités sont importantes, il ne faut pas hésiter à en profiter, quitte à clôturer votre livret une fois l’offre terminée pour récupérer immédiatement vos intérêts au lieu d’attendre leur distribution en fin d’année. Toutefois, vous ne pourrez alors pas ré-ouvrir un livret dans cette même banque avant un certain délai. |
Si vous ne pensez pas avoir besoin de votre argent immédiatement, vous pouvez vous orienter vers l’assurance vie, placement plébiscité par les français. Ces derniers, particulièrement prudent, investissent à 85% sur les fonds en euros qui garantissent le capital contrairement aux unités de compte. Malheureusement ces dernières années, leurs rendements fondent comme neige au soleil avec des taux qui devraient tourner autour de 2% pour 2015. Se pose alors un problème pour les contrats prévoyant des frais d’entrée ainsi que sur chaque versement complémentaire, ces frais pouvant aller jusqu’à 4%. Il faut bien regarder son contrat car en cas de frais plus élevés que le rendement du fonds en euros, votre argent ne commencera à vous rapporter qu’au bout de plusieurs mois. Il ne faut donc pas hésiter à négocier ces frais d’autant plus si la somme à placer est importante.
Une fois encore, l’assurance en ligne a bouleversé ces pratiques puisque la majorité des contrats sont proposés sans frais d’entrée ni sur les versements ultérieurs.
Il faut également regarder les frais de gestion qui viennent se rajouter et plomber la rentabilité de votre placement, d’où les termes taux d’intérêt brut et taux d’intérêt net (de frais de gestion).
Tout au long de votre contrat d’assurance, vous pouvez effectuer des rachats partiels qui seront soumis en fonction de l’âge de votre contrat à un prélèvement libératoire à moins que vous n’optiez pour l’intégration à votre impôt sur le revenu si votre taux d’imposition est moins important que celui du prélèvement. Vous devrez indiquer votre choix à l’assureur au moment du rachat car à défaut, il appliquera automatiquement le prélèvement libératoire. Il faut rappeler que l’imposition ne s’effectue que sur la partie correspondant aux intérêts et non sur la totalité de la somme rachetée. Par exemple, sur 100€ rachetés, il y aura 90€ correspondant à du capital et 10€ d’intérêts, eux seuls étant taxés.
Enfin, au dénouement de votre contrat privilégiez une sortie en capital plutôt qu’en rente. En effet, en cas de rente, cette somme sera tout d’abord à inclure dans votre déclaration de revenus mais surtout, lors de votre décès, le solde de votre épargne ne sera pas versé à vos héritiers mais restera acquis à l’assureur !!! D’ailleurs, pensez à actualiser votre clause bénéficiaire tout au long de la vie de votre contrat afin de transmettre votre épargne aux personnes que vous souhaitez même sans lien de parenté et hors droit de succession jusqu’à 152 500€ par bénéficiaire si vous avez versé les primes sur votre contrat avant vos 70 ans. |