1– 70 ANS D’HISTOIRE, DE COMBATS, DE VICTOIRES
 1.1- Un bref historique
L’UFC Que ChoisIr a été fondée en 1951 par André Romieu qui affirmait que : « Choisir c’est préférer, c’est aussi renoncer. C’est préférer la qualité au nombre, la durée à l’instant, la sauvegarde de la nature à son exploitation, le bien commun à la convenance de certains. C’est ne pas tenir pour légitime tout ce qui est techniquement faisable et économiquement rentable ». Un message et un objectif qui sont toujours d’actualité et qui ont guidé l’action de notre association tout au long de ces 70 ans.

 

Quelques dates marquent l’histoire de l’UFC Que Choisir :

  • 1961 : le premier numéro de notre revue « Que Choisir » qui fête donc cette année ses 60 ans et vient de sortir son 600ème numéro : celui de mars 2021
  • 1962 : l’UFC Que Choisir est co-fondatrice du BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs) (cf. ci-dessous)
  • 1964 : création de la première association locale affilée : 140 aujourd’hui !
  • 1976 : l’UFC Que Choisir obtient l’agrément pour ester en justice dans l’intérêt collectif des consommateurs
  • 2014 : première action de groupe
 
1.2- Petite histoire de nos combats et de nos victoires

Alimentation

Au cours des années 1980, L’UFC-Que Choisir dénonce le scandale du veau aux hormones, dont le commerce sera finalement interdit. Nous avons été en pointe dans l’affaire des lasagnes à la viande de cheval en 2013.

L’association a ainsi été l’une des chevilles ouvrières du récent Nutri-Score, affiché par un nombre croissant de produits. Notre appli « QuelProduit » est un nouvel outil qui change le quotidien du consommateur.

 

Environnement

Plages polluées (1970), phosphates dans les lessives (années 1980), nitrates dans l’eau du robinet, pollution de l’air intérieur (2004), durabilité des biens (à partir de 2014) :  par ses révélations, ses tests et ses actions, l’UFC-Que Choisir a attiré l’attention sur des problématiques alors peu connues ou étouffées. Résultat : une évolution de la réglementation et une prise de conscience de la nécessité de protéger notre environnement.

 

Santé

Protéger la santé des consommateurs, un thème présent lorsque l’on en aborde d’autres (alimentation, environnement…). Nous pointons régulièrement des médicaments ou des traitements inutiles, voire dangereux. L’association aborde également l’économie de la santé en dénonçant la jungle tarifaire et de l’inflation des coûts supportés par les assurés des complémentaires santé.

 

Banques et assurances

De 1970 aux années 2000, l’association s’est plusieurs fois élevée contre les chèques payants (1986), contre les dérives du crédit à la consommation (notamment les redoutables revolving !), qui ont conduit de nombreux ménages au surendettement. La mobilisation a payé : les frais bancaires ou injustifiés n’ont pas continué à flamber ou à se diversifier. Récemment, l’UFC-Que Choisir a investi le terrain des assurances auto, habitation ou emprunteur. Objectif en grande partie atteint : le consommateur peut résilier plus facilement son contrat (chaque année ou à tout moment) pour faire jouer la concurrence et voir baisser la facture !

 

Logement

Dans ce domaine, l’UFC-Que Choisir a notamment lutté contre les factures d’eau trop salées (1990), les garanties excessives demandées aux locataires (2016) ou l’explosion des loyers dans les grandes agglomérations (l’association a milité pour leur encadrement). Elle défend aussi la tranquillité du particulier, harcelé par divers démarcheurs. Elle a d’ailleurs obtenu un résultat notable : l’interdiction, en 2020, du démarchage téléphonique pour le secteur de la rénovation énergétique.

 

Justice

La défense des consommateurs passe par l’obtention d’évolutions institutionnelles avec, notamment, l’introduction dans notre droit de l’action de groupe au début des années 2000. Celle-ci permet l’indemnisation des victimes de litiges de masse. L’UFC-Que Choisir use également de sa faculté d’intenter des actions en justice. Avec de beaux et nombreux succès. Citons, parmi ses victoires, la condamnation pour entente des trois opérateurs historiques de téléphonie mobile (2005), celle du Crédit foncier dans l’affaire des prêts immobiliers à taux variable non capés (2013), et, en 2019 et 2020, celle de Google et Facebook pour des clauses abusives touchant – entre autres – à la protection des données personnelles.

 

 
1.3 Des missions et objectifs à votre service

Déterminée à avancer vers une consommation plus juste, plus sobre et plus responsable, l’UFC-Que Choisir est présente pour informer, conseiller et défendre les consommateurs, sur le plan individuel et collectif. Trois axes qu’elle suit à l’échelon national, mais aussi au niveau local.

 

Vous informer

Grâce à ses tests, à ses enquêtes et à ses études, l’association dénonce les dysfonctionnements des marchés, les produits ou pratiques inacceptables, les abus des professionnels.

Pour informer les consommateurs, l’UFC-Que Choisir a développé ses propres médias : les mensuels Que Choisir et Que Choisir Santé, les trimestriels Que Choisir Argent et Que Choisir Pratique, le site Quechoisir.org et la publication, chaque année, de plusieurs ouvrages pratiques.

Parallèlement, l’UFC-Que Choisir est très présente sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, YouTube). Souvent relayés par les médias grand public, nos combats obtiennent une plus grande visibilité et l’opinion publique est mobilisée.

Enfin, sur le terrain, les associations locales (AL) comme la nôtre informent les consommateurs dans leurs permanences d’accueil, mais aussi via leurs propres sites Internet et leurs bulletins ou communiqués de presse.

 

Vous conseiller

Pour répondre aux attentes des consommateurs, en combinant service individuel et défense de l’intérêt collectif, nous vous aiguillons dans vos choix, défendons vos droits et intérêts.

Nos comparatifs en laboratoire sont un moyen d’action historique. Les outils numériques : comparateurs (banques en ligne, mutuelles, assurances habitation…), sont disponibles sur notre site Internet et en applications pour smartphones (QuelCosmetic et, maintenant, QuelProduit).

De même, les enchères inversées que nous organisons dans le domaine de l’énergie (opérations « Énergie moins chère ensemble » et « Choisir son fioul ») ou notre service d’aide au changement d’assurance emprunteur apportent au consommateur gain de pouvoir d’achat et sécurité juridique.

L’UFC-Que Choisir a par ailleurs créé un fonds alimenté par des dons de particuliers, et destiné à financer des projets d’intérêt général (applis, observatoires indépendants, etc. )

 

Vous défendre

L’UFC-Que Choisir agit auprès des tribunaux ou joue son rôle de groupe de pression pour faire respecter et avancer les droits des consommateurs. Par son lobbying, sur le plan international, national et local, elle entend faire changer les lois, pour une relation commerciale plus équilibrée, fondée sur une consommation plus juste et plus durable.

De même, forte de l’agrément ad hoc, l’UFC-Que Choisir défend l’intérêt collectif des consommateurs devant toutes les juridictions. Elle s’investit également pour qu’ils soient indemnisés individuellement en cas de litige de masse, notamment grâce à l’action de groupe. La réussite de cette mission repose en partie sur votre mobilisation : pétitions, interpellations d’élus… (cas récent l’interdiction du démarchage téléphonique, la lutte contre la malbouffe).

 

 
1.4 – L’UFC Que Choisir aujourd’hui en quelques chiffres qui en font la première association de consommateurs en France

Abonnés aux médias

600 000 (magazines et site Internet)

 

Magazine Que Choisir

675 000 lecteurs par mois

 

Site Internet

60 millions de visiteurs uniques

 

Lettre hebdomadaire (d’information numérique)

700 000 abonnés

Produits testés

3 000 chaque année

 

Enquêtes de terrain

5000 points de vente visités par an

 

Associations locales

140 000 adhérents pour 140 associations locales, animées par 4000 bénévoles

 

Financement des outils de demain

3775 donateurs qui ont versé, en moyenne, 46,30 €

 
1 .5 – L’UFC Que Choisir Montpellier

Notre association locale est une des 140 de l’UFC Que Choisir. Elle a été fondée en 1976, sous l’impulsion de la Fédération, par un groupe d’abonnés de la revue sous le nom « Union départementale des consommateurs de l’Hérault » qui s’est affiliée à l’UFC Que Choisir. Comme toute association animée par une équipe de bénévoles, elle a connu des hauts et des bas et a dû faire face à quelques crises. L’une d’entre elles a conduit à une scission en 1984 avec la création d’autres associations locales dans l’Hérault. L’association a alors changé de nom et est devenue « L’UFC Que Choisir Montpellier ». Lors de cette scission et au fil des ans d’autres associations locales se sont créées dans l’Hérault : celles de Sète et de Béziers toujours existantes, celle de Lunel qui en 2014 a fusionné avec celle de Montpellier et celle de Palavas disparue en 2018.

 

Notre association couvre donc l’ensemble de l’est-Hérault : métropole de Montpellier, pays de l’Or, Lunellois, Pic Saint Loup, Ganges, Cœur d’Hérault, Clermontais et Lodévois. Au fil des ans nous avons essayé d’installer des antennes à Clermont l’Hérault, Ganges et Lodève sans oublier celle de Lunel avec l’absorption de l’association locale de Lunel en 2014. Hormis celle de Lunel qui fonctionne avec une équipe totalement renouvelée ces six dernières années, les antennes de Ganges et Lodève ont dû être fermées par manque de bénévoles pour les animer et pour les mêmes raisons celle de Clermont l’Hérault est suspendue depuis 2020. Si les moyens de communication électroniques permettent de répondre plus facilement à des demandes à distance, il n’en reste pas moins que des permanences physiques décentralisées sont utiles et souhaitées par les consommateurs. Nous espérons donc pouvoir rouvrir avec de nouveaux bénévoles des permanences hors Montpellier en plus de celle de Lunel.

 

Aujourd’hui l’UFC Que Choisir Montpellier c’est une association forte de 1500 à 1600 adhérents animée par une équipe d’une cinquantaine de bénévoles qui se renouvelle régulièrement avec cinq à dix nouveaux accueillis chaque année. Comme toute association locale de l’UFC Que Choisir elle déploie son activité dans plusieurs domaines : information et conseil des consommateurs, aide à la résolution des litiges, enquêtes auprès des professionnels, représentation des consommateurs dans de multiples structures, etc…Pour en savoir plus il vous suffit de parcourir notre site !

 
2  - LE MONDE CONSUMERISTE ET SES ACTEURS

Il est bon aussi de situer l’UFC Que Choisir dans la nébuleuse consumériste au niveau national mais aussi au niveau international, notamment européen. Revue rapide et certainement incomplète des différents acteurs publics et associatifs.

2.1 - Acteurs publics au niveau national

La politique publique en matière de consommation et de droit de la consommation est définie et mise en œuvre par un membre du gouvernement. Au gré des changements de gouvernement il peut s’agir d’un ministère de plein exercice, d’un ministère délégué ou d’un secrétariat d’état généralement rattaché au ministère de l’économie.

La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes) est chargé d’appliquer la politique gouvernementale (respect des règles de la concurrence, protection économique des consommateurs, sécurité et conformité des produits et des services). En tant qu’autorité de contrôle, elle intervient sur tous les champs de la consommation (produits alimentaires et non-alimentaires, services), à tous les stades de l’activité économique (production, transformation, importation, distribution), et quelle que soit la forme de commerce : magasins, sites de commerce électronique ou liés à l'économie collaborative, etc. Elle a un pouvoir de sanction. Dans chaque département elle est représentée par une DDPP (Direction Départementale de Protection des Populations). Tout consommateur s’estimant victime d’un litige peut en faire part à la DDPP de son département (ou du département du professionnel concerné).

La DGCCRF collabore avec de nombreux partenaires publics chargés de missions plus spécifiques : autorités de contrôles d’un secteur économique, agences de sécurité, etc. Parmi les plus connues on peut citer la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), l’Autorité de la Concurrence, l’ANIL (Association Nationale d’information sur le Logement), la CRE (Commission de Régulation de l’Energie), l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail), l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produis de santé), etc.

Parmi ces structures L’INC (Institut National de la Consommation) a une mission particulière d’information des consommateurs et de soutien aux associations. Elle publie le magazine « 60 millions de consommateurs » qui, comme on l’entend trop souvent dire, n’est pas le magazine d’une association de consommateurs. Ce concurrent direct de notre magazine « Que Choisir » bénéficie via l’INC d’une aide indirecte publique.

 
2.2 - Acteurs publics au niveau européen

L’UE (Union Européenne), pour les consommateurs, c’est d’abord un marché unique. Il est donc normal que les règles qui structurent ce marché soient définies au niveau européen et s’imposent aux différents états membres qui doivent les intégrer dans leur législation, ce qui ne les empêche pas de définir des règles propres qui complètent la législation européenne. Le processus décisionnel dans l’UE est une « codécison » entre la Commission, le Parlement et le Conseil pour élaborer les politiques et la législation mises en œuvre dans toute l'UE. En principe, la Commission présente des propositions de législation, qui sont adoptées par le Parlement et le Conseil. Une fois adoptés, les actes législatifs sont mis en œuvre par les États membres et la Commission, qui est chargée de veiller à ce qu'ils soient correctement appliqués.

Au sein du Parlement plusieurs commissions (Marché intérieur et protection des consommateurs, Environnement santé publique et sécurité alimentaire...) et au sein de la Commission plusieurs commissaires (Marché intérieur, Santé et sécurité alimentaire…) sont concernés par les questions consuméristes.

 
2.3 Associations de consommateurs au niveau national et international

L’UFC Que Choisir est la principale association de consommateurs en France mais elle n’est pas la seule. 15 associations de consommateurs nationales sont agréées et reconnues par leur ministère de tutelle. Elles sont issues de trois grands mouvements différents :

  1. le mouvement familial : le Cnafal, la CNAFC, La CSF, Familles de France, Familles Rurales, regroupés au sein de l'Unaf ;
  2. le mouvement syndical : l'Adeic, l'AFOC, l'Indecosa-CGT ;
  3. le mouvement consumériste et spécialisé : l'UFC-Que Choisir et la CLCV pour les problèmes de consommation. La CGL et la CNL pour le logement. La Fnaut pour les transports, l'ALLDC pour l'éducation populaire.

Au niveau européen le mouvement consumériste agit par l’intermédiaire du BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs) dont font partie 45 associations de consommateurs de 32 pays dont les 27 pays membres de l’UE. L’UFC Que Choisir, qui en a été co-fondatrice en 1962, fait partie du BEUC (et de son Conseil d’Administration). Le BEUC agit comme un lobby auprès des institutions européennes pour faire évoluer la législation européenne dans un sens favorable à l’intérêt des consommateurs.

Autre structure au niveau européen dont fait partie l’UFC Que Choisir : le GCEC (Groupe Consultatif Européen des Consommateurs). Il est composé d'un membre de chaque organisation européenne de consommateurs (BEUC, ANEC) et d'un membre représentant les organisations nationales de consommateurs de chaque Etat membre. C’est l’UFC Que Choisir qui représente la France au sein du GCEC. Le Groupe émet des avis sur les questions communautaires, il conseille et oriente la Commission lors de la définition des politiques et activités ayant une répercussion sur les consommateurs.

L’UE a des responsabilités importantes dans de nombreux domaines qui concernent directement les consommateurs. Pour en savoir plus, et notamment sur les positions que nous avons défendu lors des dernières élections européennes, vous pouvez consulter le dossier que nous y avons consacré en mai 2019.

Enfin au niveau international l’UFC Que Choisir fait partie de Consumers International (CI) qui regroupe plus de 200 organisations issues de plus de 100 pays et aussi d’ICRT (International Consumer Research and Testing) qui joue un grand rôle pour la mutualisation des tests sur les produits (ex crash-tests sur véhicules). La moitié des essais comparatifs publiés par Que Choisir est issue d’une collaboration avec ICRT qui permet de promouvoir des actions concertées en matière d’essais comparatifs de produits communs et de publier des résultats uniques dans l’ensemble des pays concernés tout en faisant des économies d’échelle.