La réponse de Que Choisir 
Tout vendeur d’un produit ou prestataire de service a une obligation d’information vis-à-vis de ses clients et le prix du produit ou service est un élément essentiel de cette obligation. Le prix qui a été affiché dans le magasin ou lors  de votre commande sur internet et qui a été un des éléments qui vous ont conduit à faire le choix du produit ou du service doit donc être respecté par le vendeur.

Ceci dit plusieurs cas peuvent se présenter.

Dans un magasin, si une différence apparait entre le prix en rayon et celui lors du passage en caisse sur votre ticket, il est d’usage de vous appliquer le prix le plus favorable. Si le prix en caisse est supérieur à celui affiché en magasin vous êtes donc en droit de demander que l’on vous applique le prix affiché. Un refus du vendeur pourrait être assimilé à des pratiques commerciales trompeuses et/ou à un refus de vente.

Pour une commande sur internet le vendeur doit vous fournir le produit au prix convenu lors du passage de votre commande. Gardez d’ailleurs une trace écrite de cette commande. Le vendeur ne peut invoquer un retard de mise à jour du site et une augmentation du prix dont il n’aurait pas tenu compte sur son site. Si par contre le produit n’est plus disponible le vendeur doit vous en informer et le signaler sur son site. Il peut alors vous proposer un autre produit ou un avoir que vous n’êtes pas obligé d’accepter. Votre commande est alors annulée et le vendeur doit vous rembourser dans les 14 jours qui suivent l’annulation. Passé ces 14 jours des pénalités sont applicables. Bien entendu l’indisponibilité suppose que le produit ne réapparaisse pas immédiatement sur le site à un autre prix. Dans ce cas un refus du vendeur serait aussi assimilable à des pratiques commerciales trompeuses et/ou à un refus de vente.

Il existe des exceptions à l’obligation de respecter le prix affiché si celui-ci est « manifestement dérisoire » suite par exemple à une erreur d’affichage (par exemple un téléviseur affiché à 80 € alors qu’il aurait dû l’être à 800 €). Le vendeur est alors en droit de refuser d’appliquer le prix affiché… qu’il doit corriger.