Depuis 1994, de nombreux appareils électroménagers portaient une étiquette présentant une « note » allant de A+++ à D. Cette note renseigne sur la consommation d’énergie du produit. Cependant, grâce aux progrès réalisés par les fabricants, en 2017, plus de 90 % des appareils obtenaient un score supérieur à la classe A d’où les A+, A++, A+++ pour les différencier. D’où aussi un net manque de précision dans ces indications pour guider le choix des consommateurs.

Depuis  le 1er mars, une nouvelle étiquette énergie est mise en place. Lave-vaissellelave-linge, lave-linge séchantréfrigérateur et téléviseur voient leurs performances notées de manière plus sévère, sur une échelle allant de A à G. Au 1er septembre 2021, les ampoules  seront elles aussi concernées, puis viendront d’autres familles de produits (sèche-linge, aspirateur, chauffe-eau, climatiseurs, etc.).

L’efficacité énergétique de tous les équipements concernés a été recalculée pour déterminer cette nouvelle échelle. C’est ainsi qu’un réfrigérateur noté A+++ peut se retrouver noté E sur la nouvelle étiquette. Les auteurs de la révision ne se sont pas contentés de durcir les niveaux attendus, ils ont aussi, parfois, fait évoluer la façon dont ceux-ci sont mesurés. Par ailleurs ont aussi été intégrées sur l’étiquette d’autres données comme la consommation annuelle d’eau pour un lave-linge ou un lave-vaisselle, l’émission acoustique pour un réfrigérateur ou un lave-linge, la diagonale de l’écran pour un téléviseur.

Le législateur européen a souhaité que la classe A soit très difficile à obtenir, voire impossible, à l’heure actuelle, pour certaines familles d’équipements. Cela « afin d’encourager le progrès technologique, d’assurer une stabilité réglementaire, de limiter la fréquence des remaniements et de permettre la mise au point et la reconnaissance de produits toujours plus efficaces ». Selon la Commission européenne, cette révision de l’étiquette énergie, que l’UFC Que Choisir demandait depuis de nombreuses années, pourrait permettre d’économiser, en Europe, d’ici à 2030, l’équivalent de la consommation annuelle d’un pays comme la Hongrie.