Crise sanitaire devenue mondiale, la pandémie de Covid-19 marquera, c’est l’évidence, le début de la décennie 2020. Sans être dupes des arrière-pensées politiques qui accompagnent le lancement des réflexions sur le « jour d’après », sans non plus croire que ledit « jour d’après » sera radicalement différent de celui d’avant, l’UFC Que Choisir se devait de proposer sa vision de la société de consommation, qui tirerait les enseignements de la crise que nous traversons.

En effet, avec cette crise et les vives préoccupations exprimées par les consommateurs, il ressort que le double engagement de l’UFC - Que Choisir à promouvoir une consommation plus sobre, plus juste et responsable et à défendre les droits des consommateurs, malmenés au nom de la relance économique, sont plus que jamais d’actualité. Il sera d’autant plus important de peser dans cette période de réflexions que, comme lors de chaque crise économique accompagnée d’une montée du chômage, la tentation sera forte d’encourager la reprise de l’activité à tout prix, au détriment des normes et réglementations ou des droits des consommateurs.

C’est pourquoi l’UFC Que Choisir propose à l’ensemble des consommateurs de contribuer à l’élaboration d’une « loi pour une consommation plus sobre et responsable ». Pour ce faire elle leur soumet un ensemble de 16 propositions réunies autour de sept orientations qui font l’objet de ce dossier.

1 - Santé : investir dans la prévention tous azimuts, consolider notre système sanitaire

2 - Vers une sobriété consumériste

3 - Reconstruire notre autonomie d’approvisionnement pour les biens essentiels

4 - Une consommation qui crée des liens, qui ait du sens et qui soit reconnectée à l’environnement local

5 - Une société du numérique sécurisée et accessible à tous

6 - Défendre les consommateurs affectés par les crises sanitaire et économique

7 - L’impérative inclusion de la société civile dans les choix de politique publique

 

Le prix vert : l’instrument d’une consommation responsable.

A ces 16 propositions s’en rajoute une 17ème : celle d’un « prix vert » qui  reflèterait le vrai coût environnemental de notre consommation. Le « prix vert » c’est celui qui inclut les externalités induites par le bien ou le service consommé pour sa fabrication, son transport, éventuellement son utilisation, mais aussi, en fin de vie, ses déchets.